Auteur : Pierre Godin

Il est des moments dans la vie d'un peuple où le courage et l'audace deviennent la seule forme de prudence convenable. René Lévesque, janvier 1968

Le 22 juin 1960, René Lévesque, élu de justesse dans sa circonscription, plonge dans le monde de la politique. S'ouvre alors l'époque des grandes réalisations, avec l'équipe du Tonnerre de Jean Lesage. Après avoir mis les « patroneux » à la porte, le nouveau ministre, dans un climat de fébrilité qui frôle l'improvisation, s'attelle à la nationalisation de l'électricité, qui l'amène à se colleter aux grands patrons anglophones et à la force d'inertie de son propre parti.

Déjà, en 1967, c'est la démission fracassante et, l'année suivante, à l'occasion d'un congrès houleux, la fondation du Parti québécois. Pierre Godin raconte ici la difficile naissance d'un parti sur lequel le sort semble s'acharner. D'abord la crise d'octobre, où les militants sont la cible du harcèlement des policiers, et ensuite les deux cuisantes défaites électorales de 1970 et de 1973.

Pourtant, c'est pendant cette « traversée du désert » que René Lévesque vit un des plus grands bonheurs de sa vie : le début de sa passion amoureuse pour Corinne Côté.

En 1976, au moment où Robert Bourassa déclenche les élections, c'est donc un parti profondément divisé, aussi bien sur son programme que sur l'épineuse question de l'étapisme, qui marche vers le pouvoir, sans trop y croire, mais avec l'intention avouée de changer le cours de l'histoire.

Pierre Godin est journaliste et l'auteur de nombreux livres sur l'histoire politique du Québec. Cette deuxième partie de sa grande biographie de René Lévesque fait suite à René Lévesque, un enfant du siècle, paru en 1994.

Auteur : Pierre Godin

Nous ne sommes pas un petit peuple. Nous sommes peut-être quelque chose comme un grand peuple. Jamais dans ma vie, je n'ai pensé que je pourrais être aussi fier d'être Québécois. René Lévesque, novembre 1976

Dans l'histoire récente du Québec, il y a peu de périodes qui soient entourées d'une telle aura que le premier gouvernement du Parti québécois. S'ouvrant sur un moment d'euphorie qui semble couronner l'irrésistible dynamisme de la Révolution tranquille, ces quatre années s'achèvent, le 20 mai 1980, par une amère déception. C'est cette période fascinante que Pierre Godin raconte dans le troisième et avant-dernier volet de sa grande biographie de René Lévesque.

Ce n'est pas sans appréhension que René Lévesque, le soir du 15 novembre 1976, accepte la confiance du peuple québécois et se met au service des siens, ce à quoi son engagement politique le destinait depuis toujours. Après avoir réalisé le plus vaste mouvement de réforme que le Québec ait connu jusqu'alors, il tient un référendum sur la souveraineté, conformément au programme de son parti. Après la défaite du camp du Oui, rien ne sera plus jamais vraiment pareil au Québec.

Fidèle à sa manière, Pierre Godin trouve ici un merveilleux équilibre entre la petite et la grande histoire, entre l'analyse politique et le tableau d'une époque, entre l'étude des grands dossiers et celle des caractères, nous offrant le portrait captivant d'un homme et de son destin, si proches de nous mais déjà entrés dans la légende.

Pierre Godin est journaliste et auteur. Il a publié, aux Éditions du Boréal, une série d'ouvrages formant une vaste histoire de la Révolution tranquille. Ce troisième volume de sa grande biographie de l'ancien premier ministre fait suite à René Lévesque, un enfant du siècle (1922-1960) et à René Lévesque, héros malgré lui (1960-1976).

Auteur : Pierre Godin

Ce quatrième et dernier volet de la grande biographie de René Lévesque s'ouvre le surlendemain du référendum perdu de mai 1980. Cet échec, René Lévesque allait le payer très cher. En effet, les événements qui lui font perdre pied s'enchaînent rapidement. Après leur face-à-face de novembre 1981, Pierre Trudeau lui impose une constitution si inacceptable qu'il refuse de la parapher. René Lévesque affronte ensuite un parti déboussolé qui enterre référendum et association avec le Canada. Ce n'est que grâce à un audacieux quitte ou double, le « reférendum », qu'il impose ses vues. Mais il déchire ses militants qui l'accusent de despotisme. Et comme si l'ardoise n'était pas déjà assez lourde, il entre en collision frontale avec les milliers de syndiqués de la fonction publique qui déclenchent une série de grèves illégales qui paralysent la province.

En 1984, il saisit la main tendue par le nouveau premier ministre canadien, Brian Mulroney. Il est prêt à donner une dernière chance au fédéralisme. C'est l'épisode du « beau risque » qui cristallise la scission à l'intérieur du parti et provoque le départ de sept ministres, dont ses deux vieux compagnons de route de la première heure, Jacques Parizeau et Camille Laurin.

En janvier 1985, c'est le burnout et la détresse psychologique. À soixante ans, il paraît fini. Dans une ambiance de conspiration et de révolution de palais, il s'accroche jusqu'au jour où il jette l'éponge avant que le parti qu'il a mis au monde ne lui indique plus brutalement encore la sortie.

Voici le portrait critique d'un monstre sacré qui nous fait découvrir un autre René Lévesque que celui auquel nous sommes habitués. En le ramenant à des proportions plus humaines, Pierre Godin rend le personnage plus attachant encore.

Pierre Godin est journaliste et auteur. Il a publié, aux Éditions du Boréal, une série d'ouvrages formant une vaste histoire de la Révolution tranquille. Ce quatrième volume de sa grande biographie de l'ancien premier ministre fait suite à René Lévesque, un enfant du siècle (1922-1960), à René Lévesque, héros malgré lui (1960-1976) et à René Lévesque, l'espoir et le chagrin (1976-1980).

Auteur : Pierre Godin

Je suis devenu un enfant du siècle. J'ai vu tout ce qu'une guerre peut représenter de saloperies, d'atrocités, de gaspillage et, à l'occasion, de grandeur sauvage. René Lévesque, février 1947

Voici la première véritable biographie de René Lévesque. Une biographie à la mesure du rôle qu'a joué l'homme dans le destin de son peuple-celui d'un héros. Pierre Godin donne ici le premier volet d'un grand triptyque qui fera revivre René Lévesque de la naissance à la mort, aussi bien l'homme public, qui a été l'objet d'un véritable culte, que l'homme privé, qui a laissé parfois de douloureux souvenirs à ceux qui l'ont côtoyé.

Grâce à de très nombreuses entrevues, après avoir dépouillé des documents familiaux et officiels, Godin retrace le parcours d'un enfant turbulent, bagarreur, d'un collégien aussi arrogant que brillant, d'un correspondant de guerre qui a pu voir de ses yeux la profondeur de la détresse humaine, d'un journaliste génial et brouillon, jusqu'à l'entrée de René Lévesque en politique comme recrue vedette de l'équipe du tonnerre de Jean Lesage en 1960.

Il en résulte l'image d'un René Lévesque à la fois insupportable et d'une irrésistible séduction, d'un homme qui a pu mesurer ses convictions humanistes et démocratiques - tôt formées et profondément ancrées - aux événements les plus importants de ce siècle.

Pierre Godin est journaliste. Il a publié en 1981 une grande biographie de Daniel Johnson qui a été un best-seller. Il en a ensuite intégré les deux volumes à sa vaste fresque qui raconte la Révolution tranquille et qui comprend également : « Les Frères divorcés » et « La Poudrière linguistique » (Boréal 1990).