Le complexe d'Icare Auteur :
Erica Jong Erica Jong est entrée au pas de charge dans la littérature américaine avec « Le complexe d'Icare », son premier roman, dont plus de trois millions d'exemplaires ont été vendus aux États-Unis et dont le succès ne fléchit pas. Elle a trente ans, elle est blonde, elle doit son nom à son second mari, d'origine chinoise, qui est psychanaliste. Née à New York, de parents versés dans les arts et forts originaux, elle a fait de fortes études, classiques et accumulé les diplômes de littérature et de philosophie, jusqu'au jour où elle a décidé de voler de ses propres ailes littéraires. Bien lui en a pris : même les deux livres de poèmes qu'elle a publiés avant « Le complexe d'Icare » ont connu un succès rare pour la poésie. Elle y parlait d'elle comme femme, et en femme, avec une franchise et un naturel qui scandalisaient les uns, mais enthousiasmaient les autres.
C'est que, pour la première fois, comme le souligne le grand écrivain Henry Miller dans sa préface au « Complexe d'Icare », on entendait la voix d'une femme s'élever pour parler librement, et surtout totalement, des grands problèmes de la vie, du sexe, de l'amour, tels que les ressent, les vit et s'efforce de les résoudre, en se débattant au milieu d'autres contradictions que l'homme, une femme.
Comme les livres de Henry Miller (les fameux et « scandaleux » « Tropiques » notamment), dont il se rapproche par cette totale sincérité et par la volonté de présenter une image intégrale de la femme, ainsi que l'a fait Miller de l'homme.
« Le complexe d'Icare » contient une part d'autobiographie Isadora Wing, qui parle ici à la première personne, est elle aussi mariée avec un psychanalyste d'origine chinoise, elle aussi née d'une famille juive artiste et un peu folle, elle aussi tenaillée par l'ambition d'écrire. Mais Isadora est également la proie de trente-six peurs paniques peur de l'avion, de sa beauté, de son intelligence, de ses appétits physiques, de sa curiosité sexuelle et intellectuelle. Par compensation elle se repaît de fantasmes, d'amours fous imaginaires - jusqu'au jour où, à la faveur d'un congrès de psychanalyse dans la patrie de Freud, elle tombe sur l'incarnation virile (croit-elle) de ses fantasmes : un autre psychanalyste, qui, en fait, se révèle être un cynique et faire moins bien l'amour que son mari, mais qui, par la mystérieuse alchimie du sexe, lui est bénéfique et l'aide à vaincre toutes ses peurs. Avec cet homme, elle va vivre l'équipée amoureuse la plus extravagante, la plus « libérée », la plus comique et dramatique à la fois qui se puisse imaginer, bref, le genre d'aventure inavouée dont ont certainement rêvé des millions de femmes et qui, soudain, enfin, n'est plus seulement « réservée aux hommes ».
Quelle sera la conclusion de cette libération pour Isadora ? On en laissera ici la surprise du lecteur. Mais sans doute, lorsqu'il aura refermé ce livre débordant de vitalité, d'humour, de liberté, « rien ne sera-t-il plus tout à fait la même chose » pour lui, comme pour Isadora au bout de sa folle randonnée.
Non disponible > Plus d'information... 14430 Laffont Roman Non disponible Non disponible 1977 440 gr
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