Souvenirs de campagnes Auteur :
Jean Orieux Jean Orieux est né en 1907 à Bordeaux. Il a exercé le métier de professeur de lettres à Bourges et à Beauvais jusqu'en 1937, puis celui d'inspecteur de l'enseignement de 1937 à 1941 en Limousin, ensuite à Oran, à Rabat et enfin à Marrakech où il a terminé sa carrière en 1965. Il en rapporta : « Kasbahs en plein ciel ».
Son premier roman « Fontagre », écrit en 1941, a obtenu le Grand Prix du roman de l'Académie française en 1946. Les autres romans du cycle « Fontagre » ont suivi. Il publia également : « L'Aigle de fer », puis « Les Ciseaux d'argent », « Menus Plaisirs » et « Tiburce », qui forment la trilogie de Langeval, petite ville de l'Ouest, trilogie récemment publiée en un volume sous le titre « Les Trois Piliers ».
En 1957, fasciné par l'extraordinaire Bussy-Rabutin, il écrivit sa première biographie. Encouragé par le succès de cet ouvrage, il s'attacha ensuite à Voltaire, à Talleyrand et, enfin, à La Fontaine. Rien ne semble plus passionnant à Orieux que de faire surgir de légendes poussiéreuses et de papiers morts ces vivants de génie.
Il a raconté, en 1978, ses souvenirs de guerre en Limousin dans « Souvenirs de campagnes ».
Tous ces ouvrages sont publiés chez Flammarion.
Sports de délassement : le jardinage, la cuisine, la peinture et la pluie. Qu'est-ce que le Limousin pour nombre de gens ? Un service de porcelaine ? C'est bien autre chose. Cette province est comme le coeur méconnu de la France. Elle mérite un voyage sentimental. Elle s'est laissé oublier parce qu'elle a travaillé sans bruit pendant des siècles. Et travaillé dur. Notre massif granitique n'est ni aussi malléable ni aussi perméable que les plaines et les vallées qui l'entourent. Les coutumes et les croyances s'y sont conservées plus longtemps et plus fidèlement qu'ailleurs. Nous avons continué cahin-caha avec nos gros sabots notre petit chemin traditionnel jusqu'en 1940. Alors, la « drôle de guerre » est arrivée. D'abord, ont déferlé les réfugiés alsaciens, puis ce fut la peur des bombardements et des gaz, l'exode, le ventre creux, la Résistance. Mais tout cela a-t-il changé l'âme du terroir, les us, les manières d'être, jusqu'à ces sorcelleries qui, en plein XXe siècle, émergent du passé le plus lointain ? Les grands et terribles événements de cette période de 1940, je les ai vécus au jour le jour, avec tout le monde, au ras du sol limousin. Cela n'empêche que les humbles gens qui partageaient ma vie - et même les autres - avaient parfois un regard vers le ciel et parfois un autre vers leur marmite; le souci de leur cochon leur laissait le temps de regarder les étoiles.
Ce sont ces gens et leur pays - en somme la France inusable et incorruptible - qui font toute la parure de ces « Souvenirs de campagnes ». Je n'y ai ajouté qu'un peu de tendresse. Jean Orieux
Non disponible > Plus d'information... 11649 Flammarion Le Livre de Poche 5568 2-253-02758-8 1981 240 gr
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