Auteur : Jean-Charles Harvey

Contes et nouvelles.

Voici l'ouvrage que Jean-Charles Harvey préférait : « L'homme qui va… » disait-il souvent, « c'est mon meilleur livre ». C'est là, en effet, que ce grand journaliste aura donné sa plein mesure et confirmé ses dons de poésie et d'observation.

Auteur : Jean-Charles Harvey

Interdit en 1934 par la plus haute autorité religieuse du Québec, ce roman de Jean-Charles Harvey, « Les demi-civilisés », n'a cessé, depuis, d'être en demande. La réédition de cette oeuvre qui fait époque répond donc au voeu d'un grand nombre.

L'auteur, Jean-Charles Harvey, a pratiqué, dès ses débuts littéraires, une liberté d'expression et d'idées qui n'existait pas avant lui. On lui a décerné le titre de précurseur. Même avant 1934, il avait insufflé aux lettres canadiennes-françaises une hardiesse de pensée et d'inspiration qui réjouissait les uns et inquiétait les autres. Ses « Pages de Critique », parues en 1926, et ses contes et nouvelles, publiées en 1929 sous le titre de « L'homme qui va »…, l'avaient déjà révélé comme le plus remarquable des non-conformistes du Québec. Louis Gillet, fin lettré, écrivait dans « L'Écho de Paris » du 23 août 1934, qu'à lire « Les demi-civilisés » on croyait entendre « les premiers craquements du dégel. »

On comprend dès lors que cet enfant terrible, satirisant des institutions et des idées jusque-là intouchables, soit apparu, dans le temps, comme un iconoclaste qu'il fallait arrêter dans son élan, de peur de la contagion. Mais il était trop tard. La trouée faite par Harvey dans le mur de Jéricho en a subséquemment laissé passer bien d'autres.

Auteur d'une dizaine de volumes et d'innombrables articles de journaux et de revues, cet écrivain n'est peut-être pas toujours égal à lui-même, mais il n'est jamais banal. Son style étincelant est, le plus souvent, un modèle de simplicité, de chaleur et de naturel. Aucun, chez nous, n'a écrit en une langue à la fois plus pure et plus vivante; aucun n'est plus sensible, plus humain. Par exemple, il a été le premier de nos romanciers à aborder franchement la réalité sexuelle qui, dans le Québec comme ailleurs, suit l'homme et la femme depuis l'adolescence jusqu'à la tombe. Il a ainsi libéré nombre d'écrivains qui l'ont suivi.

Au reste, les livres de Jean-Charles Harvey, dont « Les demi-civilisés », n'ont pas vieilli. Pour la nouvelle génération, ce livre sera une découverte; pour les autres, ce sera une joie nouvelle que de le relire. L'Éditeur

Auteur : Jean-Charles Harvey

Interdit en 1934 par la plus haute autorité religieuse du Québec, ce roman de Jean-Charles Harvey, « Les demi-civilisés », n'a cessé, depuis, d'être en demande. La réédition de cette oeuvre qui fait époque répond donc au voeu d'un grand nombre.

L'auteur, Jean-Charles Harvey, a pratiqué, dès ses débuts littéraires, une liberté d'expression et d'idées qui n'existait pas avant lui. On lui a décerné le titre de précurseur. Même avant 1934, il avait insufflé aux lettres canadiennes-françaises une hardiesse de pensée et d'inspiration qui réjouissait les uns et inquiétait les autres. Ses « Pages de Critique », parues en 1926, et ses contes et nouvelles, publiées en 1929 sous le titre de « L'homme qui va »…, l'avaient déjà révélé comme le plus remarquable des non-conformistes du Québec. Louis Gillet, fin lettré, écrivait dans « L'Écho de Paris » du 23 août 1934, qu'à lire « Les demi-civilisés » on croyait entendre « les premiers craquements du dégel. »

On comprend dès lors que cet enfant terrible, satirisant des institutions et des idées jusque-là intouchables, soit apparu, dans le temps, comme un iconoclaste qu'il fallait arrêter dans son élan, de peur de la contagion. Mais il était trop tard. La trouée faite par Harvey dans le mur de Jéricho en a subséquemment laissé passer bien d'autres.

Auteur d'une dizaine de volumes et d'innombrables articles de journaux et de revues, cet écrivain n'est peut-être pas toujours égal à lui-même, mais il n'est jamais banal. Son style étincelant est, le plus souvent, un modèle de simplicité, de chaleur et de naturel. Aucun, chez nous, n'a écrit en une langue à la fois plus pure et plus vivante; aucun n'est plus sensible, plus humain. Par exemple, il a été le premier de nos romanciers à aborder franchement la réalité sexuelle qui, dans le Québec comme ailleurs, suit l'homme et la femme depuis l'adolescence jusqu'à la tombe. Il a ainsi libéré nombre d'écrivains qui l'ont suivi.

Au reste, les livres de Jean-Charles Harvey, dont « Les demi-civilisés », n'ont pas vieilli. Pour la nouvelle génération, ce livre sera une découverte; pour les autres, ce sera une joie nouvelle que de le relire. L'Éditeur