Meurtres à Atlanta Auteur :
James Baldwin Né à New York, petit-fils d'esclaves en Georgie, fils d'un pasteur de Harlem, c'est dans ce ghetto noir que James Baldwin a passé son enfance.
James Baldwin, parvenu à la célébrité, se sent toujours du côté des plus faibles. Comment n'aurait-il pas été sensible à l'assassinat de vingt-trois enfants noirs à Atlanta, en 1981 ? Après avoir suivi l'enquête, il jette un cri : « Nos compatriotes ne nous ont jamais aimés » ! La mémoire humaine est tenace : à partir de ce drame, le descendant d'esclaves retrace la diaspora de son peuple.
Il ne croit pas à la suprématie blanche mais à l'avenir des gens de couleur qui ont le dos au mur en raison de leurs dramatiques conditions de vie. L'Occident commerce avec les Japonais, mais ne les considère pas pour autant comme « civilisés ». Pour combien d'occidentaux la bombe d'Hiroshima représente-t-elle un crime ?
Le drame d'Atlanta agit à la manière d'un révélateur. L'histoire est un hymne aux Blancs, écrit par des Blancs. Baldwin décrit une société déchirée par la haine et la peur, par la hantise raciale.
Pour lui, l'idée de communauté, avec ce qu'elle comporte de fraternité et de solidarité, existe pour ceux qui se trouvent au bas de l'échelle : les Indiens d'Amérique, les Mexicains, les Noirs. Et si les enfants martyrs d'Atlanta formaient le levain d'une race nouvelle ? Si les pages ardentes de ce livre ouvraient une prise de conscience ?
Un lyrisme admirable prouve qu'avec ce livre, James Baldwin demeure l'un des tous premiers écrivains américains d'aujourd'hui.
Traduit de l'anglais par James Bryant
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